Présentation du projet
C’est vraiment pour moi un très grand plaisir quand j’ai l’opportunité d’avoir pour commande un projet que je souhaitais réaliser depuis longtemps.
Si le principe de départ, réaliser un portail coulissant, est banal, l’idée que véhicule celui-ci l’est beaucoup moins.
Il s’agit en effet de voir l’ouvrage comme un tableau en relief. Le thème y est traité dans une représentation subjective, comme le souvenir de l’image un peu flou d’un paysage qui nous a séduit.( en opposition avec un traitement qui aurait pu être hyper réaliste)
J’ai voulu insuffler l’idée de relief en travaillant d’une part par la perspective dans le dessin en lui-même et d’autre part en m’appuyant sur la profondeur de champ donnée par par l‘épaisseur du châssis .
Les deux faces deviennent ainsi deux dessins différents qui se répondent, que l’on soit d’un côté du portail ou de l’autre.
Le dessin
Le sujet du paysage naturel, demandé par les clients lors de la première rencontre, étant très vaste, j’ai réalisé quatre dessins différents qui reprenaient leurs souhaits principaux: pas de symétrie, pas de présence humaine ( village , clocher , etc), peu de détails.
Le rendez-vous suivant leur a permis de faire un choix plus précis par une sélection d’éléments dans les différents dessins.
Ces éléments furent réunis en un seul modèle.
Le dernier échange permit quelques petites corrections (simplifier encore en éliminant quelques détails) qui suffirent pour le valider.
Il n’y avait plus qu’à passer à la réalisation.
La fabrication
La volonté des clients était d’avoir une finition oxydée (rouillée). Je leur ai proposé pour les tôles un matériaux auto-patinable, sans entretien et d’une excellente tenue à la corrosion dans le temps : l’acier type Corten. Un peu plus cher que l’acier courant, ce matériaux se travaille de la même façon.
J’ai tout d’abord réalisé le châssis central (en acier doux) en trois parties afin de faciliter les manipulations, le transport et la pose.
Les montants en tubes ont été laissés débouchés afin de minimiser l’eau de condensation à l’intérieur. Les longerons ont été percés à différents endroits pour que l’eau de condensation des parois, ainsi que l’eau de pluie, ne puisse stagner. Puis le tout a été envoyé en traitement antirouille par galvanisation à chaud.
En attendant le retour du châssis je me suis attelé aux dessins grandeur nature.
Les tôles devant êtres rouillées au final, j’en ai profité pour commencer à les oxyder sur la partie qui devait être découpée. En effet je voulais faire le dessin avec de la craie, or la rouille en permet une meilleure accroche que sur une tôle neuve. Elles ont donc d’abord été posées au sol afin que, après avoir été dégraissées, l’eau puisse y stagner et l’oxygène faire son office.
La couche de rouille profonde atteinte je pouvais y dessiner une première ébauche.
Puis les tôles ont été relevées pour permettre une meilleure visualisation du dessin.
Comme il est difficile de se rendre compte de ce qu’un dessin peut donner à l’échelle 1 sur une matière autre que du papier, il m’arrive très souvent d’envoyer des photos au cours de l’avancée des travaux. Ici compte tenu de l’envergure de l’ouvrage cela ne donnait pas grand chose de concret. Le dessin de la première face étant réalisé, les clients ont donc pu passer à l’atelier donner leur avis avant que la découpe ne soit faite.
Le dessin de la deuxième face ne pouvait être effectué qu‘en fonction de la découpe de la première face. Celle-ci a donc été découpée et ce part le procédé PLASMA , à mains levées.
La deuxième série de tôles a remplacée la première sur le châssis de découpe puis celle-ci a été reposée dessus. Le deuxième dessin peut ainsi être réalisé en fonction du premier. Ici les tôles sont laissées non oxydées afin de donner plus de contraste et le dessin y est réalisé au crayon gris à mine grasse.
Enfin on peut passer à la découpe.
Détail: le petit bosquet complètement à droite fait partie de la deuxième face.
Le châssis récupéré, la mise en place des tôles a pu être effectuée. Celles-ci sont vissées sur le châssis, et de manière invisible pour le côté rue.
Outre la facilité de montage lors de la pose, le fait de visser permet un remplacement aisé des tôles en cas de choc sur l’une d’elle. Cela permet aussi de laisser un jeu qui évite de maintenir l’ouvrage en contrainte lors des mouvements de rétraction ou de dilatations dues aux températures.
Enfin la barre de guidage ainsi que le poteau de maintien et les pièces d’arrêt sont préparés.
Les tôles sont mises à l’extérieur afin de nettoyer les lignes des traces de découpes d’en étendre et accélérer la patine.
L’ouvrage fini on pouvait procéder à la pose. Une entreprise agréée viendra procéder à l’automatisation.
Au final, au lieu d’être une masse imposante et écrasante ( 4m d’ouverture , 2.50m de haut) l’ouvrage devient une image d’accueil qui se marie parfaitement avec le charme de la maison.
Très beau,
il manque une idée du prix que j’aimerais connaître si c’est possible.
Bien cordialement,
Bonjour Madame Payre
Le prix va dépendre de plusieurs facteurs: dimensions,dessins,tôle sur deux faces ou non, etc.
Pour une étude personnalisée envoyez vos éléments à thierryloeve@yahoo.fr
Je me ferai un plaisir d’étudier votre projet.
Bien cordialement
Thierry
de la trés trés belle oeuvre pour un métier de passionné et une réalisation exceptionnelle