Dans la série « tout vient à point à qui sait attendre » voici la réalisation d’un projet dont le principe me tenait à coeur depuis longtemps : travailler une cloison en fer forgé en trois dimensions.
Cette opportunité m’a été donnée par un couple de la région nantaise. Le volume de leur entrée de salon devenant trop prégnant par rapport au reste de la pièce ils souhaitaient la cloisonner en partie.
Leur souhait était un design léger, unique, s’accordant avec le décor existant et surtout laissant un passage libre pour la circulation d’un fauteuil roulant.
Comme à mon habitude je leur ai proposé plusieurs dessins qui reprenaient leurs indications techniques et leurs souhaits de styles. Un premier choix étant arrêté, j’en ai peaufiné les détails en suivant leurs indications et leur ai présenté le résultat
Ce dernier dessin accepté je suis passé à la réalisation.
L’idée première était que le rendu final présente un aspect d’une pièce ancienne. La patine à chaud du laiton au nitrate de cuivre s’adapte parfaitement à ce type de rendu, c’est pourquoi j’ai opté pour ce métal pour les feuilles. Délicate à mettre en œuvre, aux nuances pas facilement maitrisables, la patine à chaud présente cependant un grand intérêt pour ce type de pièce.
La différence de tons entre la patine laissée naturelle et la patine cirée est un phénomène naturel, la cire assombrissant la teinte parfois jusqu’à la faire disparaitre là ou la couche est peu épaisse, laissant ainsi apparaitre le métal.
Dans le même ordre d’idée il avait été question de donner l’impression que le fer avait été recouvert d’or à la feuille. Mais cette idée a été abandonnée après quelques essais d’or de couleurs différentes sur le métal oxydé. Le rendu, quoique intéressant sur les échantillons, paraissait aussi factice qu’une pièce d’importation, ou totalement kitch, lorsqu’on passait au réel! Au final la patine du fer fut choisie oxydée puis ciré à chaud.
Les clients ont pu passer plusieurs fois à l’atelier pour voir les résultats au fur et à mesure de l’avancée du chantier. Ils ont pu ainsi mieux appréhender l’ouvrage et donner leur approbation sur les choix d’épaisseurs du métal, la façon et les patines. Nous avions aussi communiqué par mail mais rien ne vaut le rendu du réel par rapport aux photos, dont les couleurs et contrastes peuvent varier suivant les écrans.
Conçu en deux parties pour faciliter la pose celle-ci put être exécutée sans problème.
Remerciement à Alain Bellino, sculpteur et spécialiste des patines, pour son aide précieuse.
Et sans oublier Benjamin, stagiaire en ferronnerie qui m’a accompagné sur ce projet.
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